miércoles, 18 de diciembre de 2013

IXE

Mi primer contacto con el universo soukaziano se remonta a principios del año pasado cuando, de manera más o menos casual, cayó en mis manos una invitación original de 1980 en la que se anunciaba la proyección del cortometraje IXE en el mítico Le Palace, el templo de la noche parisina de la rue du faubourg-Montmartre por entonces capitaneado por el emprendedor Fabrice Emaer. 
Con semejantes antecedentes, la expectación ante un inminente visionado era máxima y, tras varios intentos fallidos, conseguí hacerme con una copia gracias al principal responsable de la fantástica web Catch Fire para la que acabé escribiendo un artículo al descubrir perplejo las similitudes estéticas entre el "IXE" de Lionel Soukaz y el "Arrebato" de Iván Zulueta -como el potente uso de la iconología pop, imágenes explícitas del caballo galopando por las venas de sus protagonistas, o el contenido sexual de algunas escenas incluyendo planos en los que se muestran erecciones como un elemento más de la narración.
Recientemente restaurado y proyectado en formato de pantalla doble por la Cinémathèque française treinta y tres años después de aquel estreno, el espectacular montaje de IXE y la música que lo acompaña durante sus 48 minutos de duración -sin duda la mejor desde el Scorpio Rising de Kenneth Anger- hacen de él una obra maestra imprescindible que refleja a la perfección la máxima de su autor al afirmar que "la política y la sexualidad deben ser tan fácilmente comprensibles como las letras de una canción de rock"




viernes, 13 de diciembre de 2013

Sommet (I)

LE BAL, esa ineludible plataforma multidisciplinar en la que el mundo de la edición, el video y la fotografía contemporánea se dan la mano, acogió anoche en París a los cuatro representantes de la nueva escena fotográfica de nuestro país. Cuatro talentos que, por su indudable proyección, bien podrían abanderar una versión patria de los YBA si no fuera porque en el discurso que encierran sus obras se intuye una honestidad y un compromiso que prevalece sobre la provocación gratuita y el postureo vacuo. 
Así, Óscar Monzón -actual ganador del prestigioso Paris Photo-Aperture Foundation PhotoBook Award- cuestiona en "Karma" la supuesta privacidad de todo aquello que transcurre en el interior de un vehículo, así como la relación que su propietario establece con éste. El catalán Aleix Plademunt alude en "Almost There" al concepto de distancia desde una perspectiva tanto física como emocional, proponiendo una obra de lectura lineal en la que todo está próximo o alejado en función de con qué lo comparemos. 
Por su parte, Antonio M. Xoubanova inaugura su trilogía madrileña adentrándonos como nunca en el particular ambiente de ese inmenso parque llamado Casa de Campo, que también da nombre a su obra. Una bucólica fábula cuyos sutiles detalles y personajes parecen recrear por un momento la atmósfera de L'Inconnu du Lac. Por último, Ricardo Cases recupera en "Paloma al Aire" este tradicional juego en un meticuloso ejercicio de antropología en el que la paloma adquiere un protagonismo vital equivalente al del caballo en un hipódromo o al de un balón en un campo de fútbol.





sábado, 30 de noviembre de 2013

Bikers (II)

La resurrección del fenómeno motero puede presumir de tener sello francés gracias a la reciente publicación del fantástico libro Bikers. Les motards sauvages à l'écran. Una recopilación que, como su título indica, recorre la incursión de estos blousons noirs a lo largo de 108 películas rodadas entre 1953 y 2011 en las que tienen cabida desde el homoerotismo de Scorpio Rising a spaghetti westerns contemporáneos como Hell Ride. Publicado por Serious Publishing y limitado a 1000 ejemplares, el libro -escrito por el periodista de la prensa rock y manager del grupo Bijou, Jean-William Thoury-, contó con una inmejorable presentación encabezada por Filo Loco en calidad de maestro de ceremonias que incluyó la actuación de Tony Marlow -una de las figuras clave de la escena rockabilly francesa- y la presencia de miembros originales de los Hell's Angels.



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domingo, 24 de noviembre de 2013

Bikers (I)

"Bruit, fureur, viols, profanations, batailles rangées... Ne respectant rien ni personne, chevauchant des machines infernales, des hordes de sauvages lubriques, lycanthropes ou pas, envahissent villes et villages pour s'adonner à des orgies d'alcool, de drogue et de sexe ! Bienvenue dans l'univers du cinéma de bikers" - Jean-William Thoury




jueves, 21 de noviembre de 2013

Lives

La célebre fotógrafa norteamericana Nan Goldin acaba de publicar un fantástico cofre limitado a 500 ejemplares en el que se recopilan las recientes instantáneas  protagonizadas por el crepuscular Robert Pattinson reconvertido en la nueva imagen de Dior Homme. Reproducidas a tamaño póster, las fotografías de este icono tantas veces comparado con colegas generacionales como Larry Clark, recuperan la estética de uno de los libros más influyentes de la fotografía contemporánea: The Ballad of Sexual Dependency.




lunes, 4 de noviembre de 2013

SIXO (III)

7. XR: Pourtant, on trouve une exception dans l'une de tes rares dessins colorés où deux marins s'embrassent. Pourquoi avais-tu décidé d'y mettre de la couleur? A-telle une fonction particulière dans ce dessin? SIXO: Je pratique le tatouage depuis peu de temps. J'ai donc commencé à essayer de mettre de la couleur dans certains dessins, pour élargir mon style et ma technique. Ce dessin était un clin d'oeil au mariage gay ainsi qu'au tatouage. J'ai ressorti mes aquarelles, c'était comme faire un bon dans le temps. Je me revoyais plus jeune, je faisais uniquement de la couleur. D'ailleurs, je continue à faire des dessins au crayon de couleur, mais je ne les montre pas trop. Ça me permet de sortir de ma mono maniaquerie de noir. C'est important de varier les plaisirs, sinon on s'ennuie.
8. XR: Tes dessins montrent souvent des femmes qui semblent avoir été sorties de films des années vingt ou des icônes musicales du jazz, du rock ou du punk. Quelles sont tes références esthétiques et les artistes qui t'influencent? SIXO: Ma inspiration me vient de la période de 1929 à 1970, incluant la mode, la publicité, la musique et le cinéma de ces années là. Pour la musique, mes goûts vont du jazz de Billie Holiday aux Dead Kennedys. Le cinéma est aussi une grosse source d'inspiration. J'adore les vieux films d'horreur avec des acteurs comme Bela Lugosi ou Boris Karloff, ou bien encore les films de Fritz Lang. J'aime l'esthétique des films en noir et blanc, ils ont un charme indescriptible. Pour des inspirations picturales, elles sont très larges. J'adore la peinture de la Renaissance, avec des artistes comme Botticelli ou Jérôme Bosch, pour ne citer qu'eux. J'aime tellement de choses qu'une interview ne suffirait pas  pour en parler, mais ma inspiration première reste la bande dessinée.
9. XR: Que doit avoir une image pour qu'elle devienne finalement l'un de tes dessins? SIXO: Ce que je cherche avant tout dans les images ce sont les visages. Il faut qu'ils soient très expressifs. Les visages en disent long sur les gens. J'aime quand un visage raconte en partie la vie d'une personne. En plus, je cherche aussi la possibilité d'y insérer un part de vice. J'aime déclencher le rire de l'absurde chez le spectateur.
10. XR: Comment es-tu rentré dans le monde du tatouage? SIXO: J'ai commencé par me faire tatoué moi-même, mais, à cette époque là, je n'étais qu'un client. D'ailleurs, je pensais le rester. Le déclencheur vint d'un message Facebook avec un pote tatoueur que je ne connaissais pas encore à l'époque. Il m'avait contacté pour que je le tatoue persuadé que j'étais tatoueur. Je lui ai expliqué que je ne pouvais pas, puis il m'a répondu que le jour où je mettais à tatouer, il serait preneur. Ça m'a mis la puce à l'oreille. J'ai émis la possibilité de tatouer à des amis et là c'était parti, parce qu'il y avait vraiment une demande. Finalement, je me rends compte qu'être tatoueur aujourd'hui est dans la logique des choses. Tout mon parcours artistique et professionnel m'a mené vers cette nouvelle pratique.
11. XR: Aimerais-tu dessiner la pochette d'un disque ou celle d'un livre? SIXO: Oui, il y a un livre que j'adore, "American Gods", de Neil Gaiman. Ça raconte le combat entre les anciens dieux amenés par les premiers migrants américains et les nouveaux, tels que la télévision et le capitalisme. C'est un combat entre les anciennes et les nouvelles croyances. En plus, je suis un grand fan de super héros, et j'aime parler de la religion. Ce livre était fait pour moi! J'ai trouvé l'histoire très intéressante. Ce n'est pas  uniquement une histoire épique, le livre soulève également des questions liées à l'évolution de la religion par rapport à notre société contemporaine.
12. XR: Finalement, as-tu de nouveaux projets en perspective en plus de ta dernière exposition? SIXO: Pour l'instant j'essaie de me concentrer sur le tatouage, mais j'ai tout de même un projet d'un recueil d'illustrations sérigraphie. Je ne sais pas encore quand il sortira, l'année prochaine j'espère. Quant aux expositions, je ne court pas après, je laisse venir les propositions. Je gère ça au jour le jour.  






sábado, 2 de noviembre de 2013

SIXO (II)

1. Xandre Rodríguez: Quels ont été tes premiers pas dans le monde du dessin? SIXO: Mes premiers pas furent chez ma grand-mère pendant les vacances, quand j'étais enfant. Elle nous gardait ma soeur et moi, il n'y avait pas beaucoup d'occupations, et vu son état de santé, c'était difficile pour elle de nous amener faire des trucs de fous. Du coup, on passait beaucoup de temps chez elle. Etant peintre, ma grand-mère m'a de suite encouragé à dessiner, j'ai donc passé une grosse partie de mes vacances à dessiner. Ça m'a tellement plu que je n'ai plus jamais arrêté.
2. XR: Comment s'est passé la transition du graffiti au dessin sur le papier? SIXO: La transition a été longue, il a fallu que j'apprenne à maîtriser la bombe, afin de pouvoir reproduire mes dessins sur mur. Finalement, l'évolution entre technique de dessin, et graffiti s'est faite parallèlement, les deux se sont influencés mutuellement. Je peux dire qu'il n'y a pas eu de transition franche, mais une évolution.
3. XR: Tu as déjà participé avec d'autres artistes urbains (Speedy Graphito, H101, Le Cyklop...) dans plusieurs expositions collectives. Comment s'est passé l'expérience et l'échange avec le public? SIXO: L'échange fut assez intéressant. Etant sorti du cadre de la rue, l'intérêt des gens est accru, leurs questions par rapport à notre travail sont plus pertinentes. Cependant, j'avoue préférer l'échange dans la rue, c'est plus direct, les gens ne prennent pas de pincettes, ils n'hésitent pas à dire s'ils n'aiment notre peinture ou autre. Pourtant, j'adore le fait de rassembler tous ces artistes urbains dans une même exposition. Ça arrive rarement. Il y a toujours une super ambiance, car on se connait tous de près ou de loin. On voit l'évolution de chacun, ça crait une sorte d'émulation artistique et humaine.
4. XR: Dans l'une de ces expositions qui été liée à l'Espace des Blancs Manteaux, tu avais dessiné sur place une oeuvre de grand format. Était-ce la première fois que tu dessinais une oeuvre de cette taille? SIXO: Non, ce n'était pas la première fois, mais il est vrai que je le fais très rarement. J'aime dessiner entre le A4 et le format raisin. Après, tout dépend de la place qui m'est allouée lors d'une exposition. Plus j'ai d'espace, plus j'en prends.
5. XR: Le noir et blanc s'impose dans la plupart de tes oeuvres. Quelles sont pour toi ses avantages? SIXO: L'avantage c'est que ça ne coûte pas cher. Peu importe le support utilisé, que ce soit sur papier, un mur ou de la peu. Le fait de n'utiliser qu'une seule couleur permet d'avoir un rapport plus rapide et instinctif avec le support, mais cette utilisation est à double tranchant. En effet, un dessin en noir et blanc implique une grosse réflexion sur les niveaux de contraste et composition. C'est une technique qui ne pardonne pas, d'autant plus quand on fait de la ligne claire. Si votre très est raté, ou que les niveaux de lumières sont mauvais, ça saute aux yeux. Il y a beaucoup moins de marche de manoeuvre qu'avec la couleur.
6. XR: Par contre, dans ton parcours on a du mal à voir de la couleur. Est-ce qu'elle t'empêche d'exprimer ce que tu veux? SIXO: Pour moi la couleur est superficielle dans mon travail. Je ne vois aucun intérêt de l'utiliser, et, quand je mets de la couleur, je n'aborde pas les mêmes sujets, et je ne dessine pas de la même manière. Donc elle ne m'empêche pas d'exprimer ce que je veux, elle me donne envie de montrer une autre chose. On me pose souvent la question: Pourquoi le noir et blanc? Généralement, je réponds: Pourquoi la couleur?




viernes, 1 de noviembre de 2013

SIXO (I)

Que ce soit le support qui portera son talent, SIXO Santos illustre sans aucun doute la bonne santé du dessin. Du street art au tatouage, ce jeune artiste à ne pas rater expose ces jours au Demory Bar de Paris.


lunes, 28 de octubre de 2013

Lou

"Sa voix blanche et sa plume noire avaient fait perdre au rock son sourire adolescent. Elles avaient persuadé que la mise en notes et en mots des premiers émois sexuels pouvaient aussi saisir la froide réalité du monde, les ambiguïtés des corps, la profondeur délétère de l'âme. Avec le Velvet Underground, puis sous son nom, Lou Reed a suscité une des plus fascinantes et influentes usines à fantasmes de la culture new-yorkaise et de de l'histoire de la pop. Jusqu'à ce que la mort, à l'âge de 71 ans, de cet auteur-compositeur-interprète iconique, complice d'Andy Warhol et de David Bowie, soit annoncée dimanche 27 octobre" - Stéphane Davet




domingo, 27 de octubre de 2013

FIAC

"Ces quarante ans ont vu se succéder des événements majeurs de l'histoire de l'art contemporain. Née sous le nom du Salon International d'Art Contemporain, la FIAC a rapidement été rebaptisée Foire Internationale d'Art Contemporain. En 1974, l'art contemporain se présentait sous la forme de pratiques artistiques qui sont aujourd'hui historiques et qui participent, par ailleurs, à l'esthétique moderniste [...] Notre objectif est donc de trouver ensemble une sélection de galeries qui est représentative géographiquement, historiquement (car nous couvrons les XXe et XXIe siècles) et qui prend en compte différentes options esthétiques" - Jennifer Flay




jueves, 24 de octubre de 2013

Hustler

"I took the Hustler photographs following a period of repressive stomping on the U.S. Constitution's First Amendment, 'Freedom of Speech'. An appropriate personification of the moment would be Jesse Helms, a man deeply committed to his bigotry. He was responsible for a lot of the stomping. In 1989, the National Endowment for the Arts was attacked for supporting a Robert Mapplethorpe exhibition that was canceled as a result. In the same year, the money I received from the NEA had a proviso attached which required that I not transgress 'American' values. Other artist recipients called for a boycott or some kind of protest. I decided to beat Mr. Helms at his own game. I paid the 'hustlers' in these photographs with the money awarded to me by the NEA. The price was meant to be the normal cost for the lowest common denominator of street sex. Of course it varies. Hustlers lie a lot too. I've included in the titles the name, age, hometown, and price paid of each one, as an emphatic declaration of the identity mutation and the taxonomy the project implied. And, as a report to the government of its well-spent dollars" - Philip-Lorca diCorcia




viernes, 18 de octubre de 2013

TOM (Pekín)

Su nombre es Tom, pero no es de Finlandia, sino de Pekín. Editor reconvertido en artista multimedia desde el año 2000, acaba de presentar en París "Lac Sombre", su último libro publicado por United Dead Artists. Militante y polifacético, Tom congregó anoche en la galería Arts Factory a numerosos incondicionales que, junto a otras muchas publicaciones, también pudieron hacerse con alguna de sus bucólicas ilustraciones pobladas por una serie de hombres enmascarados entre quienes se percibe una inquietante relación de violencia y sexualidad latente. Desprovistas del colorido de sus recientes pósters -algunos de ellos víctimas de la censura-, las ilustraciones de Tom permiten dar rienda suelta a nuestros temores y fantasías, poniéndole rostro a cuerpos anónimos sin saber si en la ambigüedad de ese juego acabaremos siendo víctima o verdugo.



lunes, 14 de octubre de 2013

Adèle (II)

Tras cinco intensos meses de rodaje, "La Vida de Adèle" irrumpió por primera vez en la nuestra el pasado 27 de mayo. Sin embargo, tal y como reflejó por entonces el diario Libération, aquel lunes Francia también se enfrentaba a sus propias contradicciones. 
Y es que, mientras el jurado de la 66º edición del Festival de Cannes encabezado por Steven Spielberg premiaba con la codiciada Palma de Oro esta apasionante historia de amor lésbica libremente adaptada de un cómic por el franco-tunecino Abdellatif Kechiche, miles de simpatizantes de (extrema)derecha agitaban por tercera vez consecutiva las calles en contra del matrimonio homosexual. Amor y odio en la misma portada. 
Una triste paradoja que, en cierto modo, Kechiche también deja entrever al inicio de la película. En él, Adèle (Adèle Exarchopoulos) debuta ante nosotros como una adolescente más que, como el resto, pierde el autobús por la mañana, estudia en el instituto y cena pegada a la televisión junto a sus padres. Su única diferencia es ser consciente de que a la relación que mantiene con su novio -impuesto por el qué dirán de esos amigos que en realidad no lo son-, "le falta algo". Algo que cambiará su vida para siempre cuando Emma (Léa Seydoux) se cruza fortuitamente en su camino. 
"Abdel trata de hacerte trabajar de manera inconsciente", afirmaba recientemente Exarchopoulos en una entrevista a Cahiers du Cinéma. "Me dijo: Lee el guión, pero después lo olvidas". "No se trata de olvidarse de uno mismo, sino de liberarse de uno mismo", le recordaba éste a su vez en pleno rodaje.
Una liberación igualmente correspondida en el patio de butacas, desde donde resulta imposible evitar sentir en carne propia la glotonería con la que Adèle engulle unos spaghetti boloñesa, o la pasmosa facilidad con la que logra convertirse en un mar de lágrimas (moquera incluida). Sin maquillaje ni artificios, la sensación de vulnerabilidad de esta anti heroína tentada por grandes secundarios como Salim Kechiouche se vuelve con uno a casa mucho después de que los títulos de crédito hayan anunciado el final de la película. Pocas veces la ficción ha sido tan real.